Mon chat et le coryza
Le coryza est un syndrome regroupant différents symptômes qui touchent principalement les voies respiratoires du chat. Plusieurs agents pathogènes sont responsables de ce syndrome :
- des virus (dans 80% des cas) : Herpesvirus, Calicivirus (plusieurs souches possibles), Réovirus
- des bactéries : Bordetella bronchiseptica ou Chlamydophila felis, staphylocoques, streptocoques.
C’est une maladie extrêmement contagieuse. Il n’y a pas besoin de contact direct avec un autre animal car les agents pathogènes sont transportés par l’air à partir des sécrétions oculaires, nasales ou salivaires des animaux infectés.
Tous les chats peuvent être atteints, les chatons, les chats vivants en collectivité ou les animaux immunodéprimés y sont toutefois plus sensibles.
Quels sont les symptômes?
Les symptômes sont variables d'un chat à l'autre :
- Une atteinte générale : fièvre, anorexie, abattement.
- Une atteinte oculaire : conjonctivite ou ulcère cornéen.
- Une atteinte nasale : éternuements, rhinite avec ou sans jetage.
- Une atteinte buccale : ulcères, gingivite, hypersalivation.
- Une atteinte laryngée : modification de la voix, douleur lors de la déglutition, toux.
- Une atteinte pulmonaire : infections.
- Autres (rare) : Atteinte articulaire, atteinte hépatique, atteinte neurologique.
Comment etablir un diagnostic ?
C’est cet ensemble de symptômes qui nous permet de diagnotiquer un coryza chez le chat.
La présence des virus peut être recherchée par méthode PCR réalisée sur des écouvillons conjonctivaux ou buccaux.
Cependant un traitement est, la plupart du temps, mis en place sans diagnostics de certitude, en se basant sur l'ensemble des symptômes du chat.

Comment traiter mon chat ?
Les traitements sont :
- Dits « de soutien » pour les origines virales : des antipyrétiques en cas de fièvre, des collyres en cas de conjonctivites ou d’épiphora, des inhalations pour décongestionner.
- Des antibiotiques en cas de surinfections bactériennes.
- Des antiviraux lors de formes chroniques.
- Des traitements immunostimulants comme la L-lysine.
Pour les formes graves ou en cas d’anorexie,
une hospitalisation peut s’avérer nécessaire afin de mettre en place une sonde de réalimentation et une perfusion.
Quel pronostic pour mon chat ?
Une partie des chats guérissent sans séquelles en 8 à 10 jours mais une majorité d’entre eux restent porteurs chroniques des formes virales (Herpesvirus ou Calicivirus) pendant toute leur vie.
Les virus restent latents dans l’organisme et peuvent réapparaitre au cours d’un stress ou d’un état de fatigue.
On peut également rencontrer des complications chez certains chats :
- Complications ophtalmiques (atrésie des canaux lacrymaux, adhérence des paupières, kératite dysimmunitaire)
- Complications pulmonaires (pneumonie)
- Complications buccales : stomatite ou gingivite chronique
- Complications nasales : rhinite et sinusite chronique pouvant entrainer une destruction des cornets nasaux
Le coryza peut entrainer la mort, notamment chez les chatons ou les sujets immunodéprimés.
Comment protéger mon chat ?
Un vaccin existe contre le coryza, il protège contre :
- L’Herpesvirus.
- Le Calicivirus (souches FCV 431 et G1).
- La chlamydophila.
Le vaccin ne protège pas contre tous les agents pathogènes du syndrome coryza mais protègent contre les plus graves responsables du portage chronique.
Il protège le chat contre les signes causés par le virus mais n’empêche cependant pas une contamination ainsi qu’une transmission à d’autres chats.
De plus dans le cas du Calicivirus, certaines souches ne sont pas concernées par le vaccin donc la protection est partielle.
Si votre chat a déjà contracté le coryza, il est intéressant de le vacciner quand même car le vaccin va stimuler ses défenses immunitaires.
Enfin, il existe des traitements de soutien préventifs comme l’homéopathie ou la L-lysine.







