Mon chat et la cystite

Morgane LAPORTE • 3 juillet 2025

Le syndrome urologique félin englobe toutes les maladies touchant le bas appareil urinaire (vessie et urètre). Aussi appelée « cystite », c’est un motif de consultation fréquent chez Entrechats.

Ces affections du bas appareil urinaire touchent les femelles comme les mâles et le plus souvent jeune adulte.

Quels sont les symptômes?


 Les signes plus fréquents d'une cystite sont :


  • Une dysurie => urine souvent, en petite quantité.
  • Une pollakiurie => urine fréquemment.
  • Une strangurie => douleur à la miction.
  • Une hématurie => sang dans les urines.
  • Une malpropreté => urine en dehors de la litière.



Comment établir un diagnostic ?


Des examens complémentaires sont réalisés afin de connaître la cause de la cystite


  • L’analyse d’urine permet de confirmer le diagnostic et de vérifier la présence ou non de cristaux urinaires, la présence de bactéries et de globules blancs. Elle permet également de contrôler le pH urinaire.
  • Les examens d’imagerie (radiographie ou échographie) permettent de voir si des calculs sont présents dans les reins, les uretères, la vessie ou l’urètre, d’évaluer l’épaisseur de la paroi de la vessie, de détecter une tumeur.
  • En cas de suspicion d’infection urinaire, une culture bactérienne peut être demandée afin d’isoler la bactérie en cause et de choisir le bon antibiotique.


Pourquoi mon chat développe-t-il cette maladie ?


  • Les cristaux (struvites ou des oxalates de potassium) sont une cause fréquente. Ils se forment lorsque les urines sont trop concentrées en minéraux (magnésium, calcium...).


Cela arrive quand votre chat boit peu et/ou que son alimentation est déséquilibrée en minéraux. Les cristaux peuvent ensuite s’accumuler et former des calculs urinaires  qui peuvent obstruer l’urètre.


Certaines races sont prédisposées aux cristaux d’oxalate de potassium comme les Persans, les Himalayens ou les Burmeses.

Cristaux de struvites

Une cystite interstitielle féline (CIF) est une autre cause fréquente.


Ce type de cystite est mal connu, on pense que la paroi de la vessie s’altère sous l’effet de différents facteurs (obésité, stress ...) la rendant perméable à l’urine et ses déchets. Une inflammation s’installe alors et des dépôts protéiques se forment et s’accumulent en un bouchon muqueux. La douleur associée peut également provoquer un spasme de l’urètre empêchant ainsi l’évacuation de l’urine. L’anxiété est souvent un facteur favorisant à ces CIF.

 

D’autres causes plus rares existent : des tumeurs, des traumatismes de l’urètre, des malformations congénitales ou des infections urinaires (moins de 2% des affections urinaires félines).


Quel est le traitement à mettre en place et comment éviter les récidives ?

 

Si la cause a été déterminée, traiter l’origine de la maladie sera le plus efficace. D’une manière générale le traitement a pour but de « nettoyer » la vessie et de lever la douleur.

  • Nous utilisons très souvent des anti-inflammatoires, des antispasmodiques et des antalgiques pour limiter la douleur et améliorer le confort de votre chat.
  • Les antibiotiques ne sont utilisés qu’en cas de présence de bactéries.

 

L’alimentation est importante car elle assure un bon équilibre en minéraux dans les urines : Alimentation urinaire  (Proplan UR, Royal Canin URINARY, Hill’s URINARY CARE) à vie. Privilégiez une alimentation mixte composée à 50% de croquettes et 50% de pâtées (qui apportent une hydratation complémentaire) à disposition sur la journée.

Veillez à ce que votre chat boive suffisamment (installez des fontaines à eau, plusieurs points d’abreuvement, aromatiser l’eau de boisson avec des glaçon au jus de thon / viande/ Herbe à chat...) car cela diluera les urines.


Proposer de l’Hydra Care™ (goût Poulet ou saumon) de Pro Plan® qui va augmenter l’apport hydrique total et diminuer la densité de l’urine.

Veillez à respecter les différentes aires de vie qui composent le territoire du chat afin de limiter son anxiété :

  • Une litière dans un coin calme, facile d’accès et toujours propre.
  • Un accès à la nourriture en permanence.
  • Une zone d’activité avec des jeux, arbres à chats, postes d’observation en hauteur...


En cas de CIF, des compléments alimentaires disponibles chez Entrechats peuvent améliorer le confort de vie (ANXITANE, ZYLKENE, OMEGA 3 ...) ou des diffuseurs de phéromones peuvent aussi être utilisés (FELIWAY ou PETSCOOL).


ATTENTION ! Une cystite mal soignée ou récidivante peut dégénérer en obstruction urinaire dont le traitement est beaucoup plus lourd (hospitalisation, perfusion, sondage sous anesthésie...)


par Morgane LAPORTE 6 juillet 2025
L’arthrose est une maladie chronique complexe touchant les articulations . C’est une maladie fréquente, principalement de chats âgés (9 chats sur 10 de plus de 12 ans auraient de l’arthrose). Elle est caractérisée par des lésions dégénératives du cartilage associées à une inflammation de la membrane synoviale. Ces lésions s’auto-entretiennent, permettant la mise en place d’un cercle vicieux et provoque de la douleur .
par Morgane LAPORTE 6 juillet 2025
Il s'agit d'une augmentation anormale de la pression sanguine dans les artères. Cette hypertension peut causer des dommages irréversibles à des organes importants comme les yeux, le cerveau, le cœur ou les reins. L'hypertension féline semble toucher près de 17% des chats de plus de 7 ans sans qu'aucun symptôme ne soit remarqué par les propriétaires.
par Morgane LAPORTE 6 juillet 2025
Le syndrome obstructif félin est une obstruction de l’urètre empêchant l’écoulement de l’urine depuis la vessie, devenant ainsi une urgence vitale . En effet l'accumulation d'urine peut entraîner rapidement une défaillance rénale, des troubles électrolytiques graves, voire la mort si l’animal n’est pas pris en charge immédiatement. C’est une pathologie qui ne touche que les mâles car leur urètre est étroit et se termine par un « S » pénien
par Morgane LAPORTE 6 juillet 2025
Comme chez l'homme, l'origine exacte de l'asthme n'est pas encore bien définie. Il semblerait qu'il s'agisse d'une réaction exagérée à certaines substances présentes dans l'environnement. Suite à l'exposition à un allergène , on constate une inflammation, un rétrécissement des bronches et une accumulation de mucus. L'expiration devient difficile , votre chat est alors obligé de faire un effort et de contracter ses muscles pour expulser l'air pulmonaire : il tousse !
par Morgane LAPORTE 6 juillet 2025
Le coryza est un syndrome regroupant différents symptômes qui touchent principalement les voies respiratoires du chat. Plusieurs agents pathogènes sont responsables de ce syndrome : - des virus (dans 80% des cas) : Herpesvirus, Calicivirus (plusieurs souches possibles), Réovirus - des bactéries : Bordetella bronchiseptica ou Chlamydophila felis, staphylocoques, streptocoques. C’est une maladie extrêmement contagieuse . Il n’y a pas besoin de contact direct avec un autre animal car les agents pathogènes sont transportés par l’air à partir des sécrétions oculaires, nasales ou salivaires des animaux infectés. Tous les chats peuvent être atteints, les chatons, les chats vivants en collectivité ou les animaux immunodéprimés y sont toutefois plus sensibles.
par Morgane LAPORTE 5 juillet 2025
Le typhus, également appelé « Panleucopénie féline » ou « Parvovirose féline », est une maladie infectieuse grave, très contagieuse et liée à un virus qui résiste très bien dans l’environnement . Le matériel contaminant correspond aux sécrétions et il peut donc être transmis par contact oro-nasal ou via l’environnement . Tout chat âgé de moins de 2 mois et non vacciné est à risque de cette maladie.
par Morgane LAPORTE 5 juillet 2025
La leucose est une maladie liée à un virus (virus leucémogène félin ou FeLV). Cette maladie se contracte par la salive d’un autre chat infecté (toilettage, partage de gamelles, morsures...), au cours de la gestation (transmission in utéro), lors de l’allaitement, de la reproduction ou lors d’une transfusion sanguine . Le virus est détectable dans le sang au bout de 3 à 5 semaines après la contamination. Les jeunes animaux (de moins de 6 ans) sont les plus vulnérables. En France, environ 5% des chats sont affectés, essentiellement des mâles non vaccinés, non stérilisés ayant accès à l’extérieur.